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Le Rapport sur la sante dans le monde, 1999: pour un reel changement lance un defi a la communaute internationale en l'invitant a examiner ce que pourrait etre la contribution de la sante au progres de l'humanite. Publie par le Dr Gro Harlem Brundtland, Directeur general de l'OMS, a un moment ou l'OMS subit elle-meme une reforme complete, le rapport montre que, si elle est menee avec clairvoyance par une direction efficace, une amelioration durable de la sante peut aussi comporter des avantages sociaux et economiques considerables. Il expose les arguments et les bases factuelles qui donnent aux messages de sante tout leur pouvoir de persuasion lorsqu'ils sont utilises pour formuler les politiques nationales et diriger l'aide internationale.Le rapport explique comment les lecons des succes et des echecs passes peuvent aider a adopter une approche mieux ciblee et plus pragmatique des problemes de sante actuels ou nouveaux. Il nous previent que ces problemes sont d'une complexite sans precedent et propose des orientations strategiques pour y faire face au cours de la prochaine decennie. Des conclusions claires s'imposent. Malgre les progres spectaculaires de la lutte contre la maladie et l'allongement de l'esperance de vie, plus d'un milliard de personnes sont encore privees aujourd'hui des avantages d'une meilleure sante. Par ailleurs, la menace que font peser les maladies infectieuses s'accompagne d'une montee des maladies non transmissibles, dont le traitement est beaucoup plus complexe et couteux.En consequence, les systemes de sante ne peuvent plus se permettre de consacrer leurs ressources a des interventions de mediocre qualite ou d'une efficacite limitee comparativement a leur cout. Dans tout pays, un developpement spontane et incontrole du systeme de sante ne peut pas garantir a coup sur que les besoins sanitaires les plus urgents sont satisfaits. Lors de la definition des priorites et du choix des interventions, les decideurs doivent privilegier les domaines dans lesquels il est avere que les investissements ont un maximum d'effet sur la sante. Contrairement a l'universalisme classique qui preconise un financement public pour tous les services et tous les beneficiaires, le rapport et l'OMS proposent un nouvel universalisme qui maintient les fonctions de financement et de direction de l'Etat, mais en tenant compte des limites de ce dernier. Un financement public pour tous ne signifie pas que tout doit etre finance par l'Etat. La prestation par le secteur prive de services finances par l'Etat est compatible avec les responsabilites des gouvernements en matiere de sante pour tous, mais exige de leur part une reglementation precise.L'OMS doit aussi se concentrer sur des priorites. Tout en continuant a jouer un role actif a l'egard de l'ensemble des problemes de sante, l'OMS a choisi deux cibles pour reformer ses methodes de travail et sa cooperation avec les autres partenaires: le projet Faire reculer le paludisme et l'initiative Pour un monde sans tabac. Le rapport decrit les problemes majeurs poses par le paludisme et le tabac, elements representatifs du double fardeau de la morbidite, et indique comment des mesures opportunes peuvent dans ces domaines provoquer un reel changement. Les deux projets preconisent lepartenariats novateurs. Ils donnent aussi a l'OMS l'occasion de jouer un role de pionnier en montrant comment, en identifiant et en traitant les problemes prioritaires avec clairvoyance, courage et une technologie qui a fait ses preuves, la direction de l'OMS peut apporter un reel changement, meme lorsque les ressources sont limitees.

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9789242561944

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